Bonsoir à
toutes et à tous ! Ce soir, c’est atelier « cahier de
vacances » ! En effet, alors que la plupart d’entre vous ont commencé
leurs vacances, je viens aujourd’hui vers vous avec une séance rattrapage de
Français et de grammaire ! J’entends déjà certains d’entre vous souffler,
râler voire pousser leur souris vers la croix rouge en haut à droite. Ne vous
inquiétez pas, je vais juste essayer de donner une explication et l’origine
probable de l’expression « au temps pour moi ».
Vous vous êtes
demandé quelle graphie se doit d’être employée pour l’expression « Au
temps pour moi ». La grande majorité d’entre vous affirmeront l’écrire
« autant pour moi ». Bien que cette graphie soit défendue par quelques-uns,
celle authentifiée et validée par « Le Français correct » ou
« Le Petit Robert » est la suivante : au temps pour moi.
Vous vous
demandez alors pourquoi utiliser cette écriture si particulière qui ne semble
en aucun cas en accord avec le contexte et le sens de l’expression. Je vais
essayer de vous expliquer quelle est l’origine la plus probable pour cette
expression. Par cette expression, on veut admettre et reconnaître que l’on a
commis une erreur. Alors pour quelle raison utiliser « au temps » en
lieu et place d’ « autant » ?
L’origine est
tout simplement militaire. Lorsqu’un mouvement était recommencé, le
commandement alors utilisé était « Au temps ! ». Ainsi, lorsqu’une
erreur se produisait, la personne fautive signalait son erreur et demandait à
recommencer le mouvement. Elle disait alors « Au temps pour moi »
pour le mouvement reparte en suivant son propre temps. On peut alors retrouver
une partie du sens de l’expression contemporaine. L’écart décelable peut être
mis au profit des décennies écoulées.
Autant
admettre et faire face à une nouvelle curiosité de notre langue !
POINT BONUS
Pour compléter
cet article, je souhaiterais m’attarder sur une faute courante que l’on entend
très régulièrement… L’expression « après que » nécessite l’emploi de
l’indicatif et non pas celui du subjonctif.
Par exemple,
on ne dit pas « après que je sois arrivé » mais bien « après que
je suis arrivé ». Au contraire, « avant que » demandera quant à
elle l’emploi du subjonctif.
L’explication
est la suivante :
- · Avec « après que », on considère que l’action est terminée et qu’il n’y a aucun doute sur sa finalité : l’indicatif est de rigueur.
- · Avec « avant que », l’action ne s’est pas encore déroulée donc le doute subsiste : l’emploi du subjonctif est nécessaire.
C’est tout
pour aujourd’hui ! J’espère que vous aurez appris quelques nouvelles
subtilités de la langue française. Vous ne pourrez plus faire de fautes sur ces
deux points précis !
Très bon
week-end à toutes et à tous !
A.
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