samedi 27 juillet 2013


Bonsoir à toutes et à tous ! Ce soir, c’est atelier « cahier de vacances » ! En effet, alors que la plupart d’entre vous ont commencé leurs vacances, je viens aujourd’hui vers vous avec une séance rattrapage de Français et de grammaire ! J’entends déjà certains d’entre vous souffler, râler voire pousser leur souris vers la croix rouge en haut à droite. Ne vous inquiétez pas, je vais juste essayer de donner une explication et l’origine probable de l’expression « au temps pour moi ».


Vous vous êtes demandé quelle graphie se doit d’être employée pour l’expression « Au temps pour moi ». La grande majorité d’entre vous affirmeront l’écrire « autant pour moi ». Bien que cette graphie soit défendue par quelques-uns, celle authentifiée et validée par « Le Français correct » ou « Le Petit Robert » est la suivante : au temps pour moi.

Vous vous demandez alors pourquoi utiliser cette écriture si particulière qui ne semble en aucun cas en accord avec le contexte et le sens de l’expression. Je vais essayer de vous expliquer quelle est l’origine la plus probable pour cette expression. Par cette expression, on veut admettre et reconnaître que l’on a commis une erreur. Alors pour quelle raison utiliser « au temps » en lieu et place d’ « autant » ?

L’origine est tout simplement militaire. Lorsqu’un mouvement était recommencé, le commandement alors utilisé était « Au temps ! ». Ainsi, lorsqu’une erreur se produisait, la personne fautive signalait son erreur et demandait à recommencer le mouvement. Elle disait alors « Au temps pour moi » pour le mouvement reparte en suivant son propre temps. On peut alors retrouver une partie du sens de l’expression contemporaine. L’écart décelable peut être mis au profit des décennies écoulées.

Autant admettre et faire face à une nouvelle curiosité de notre langue !

POINT BONUS

Pour compléter cet article, je souhaiterais m’attarder sur une faute courante que l’on entend très régulièrement… L’expression « après que » nécessite l’emploi de l’indicatif et non pas celui du subjonctif.


Par exemple, on ne dit pas « après que je sois arrivé » mais bien « après que je suis arrivé ». Au contraire, « avant que » demandera quant à elle l’emploi du subjonctif.
L’explication est la suivante :
  • ·       Avec « après que », on considère que l’action est terminée et qu’il n’y a aucun doute sur sa finalité : l’indicatif est de rigueur.
  • ·       Avec « avant que », l’action ne s’est pas encore déroulée donc le doute subsiste : l’emploi du subjonctif est nécessaire.


C’est tout pour aujourd’hui ! J’espère que vous aurez appris quelques nouvelles subtilités de la langue française. Vous ne pourrez plus faire de fautes sur ces deux points précis !

Très bon week-end à toutes et à tous !


A.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Follow me on Twitter!